الأحد، 7 أغسطس 2011

Wilaya Sidi Bel Abbès

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 Wilaya Sidi Bel Abbès

Sidi Bel Abbès ou Sidi-bel-Abbès , est une commune de la wilaya de Sidi Bel Abbès, dont elle est le chef-lieu, située à 82 km au sud d'Oran, à 87 km au nord-est de Tlemcen et à 93 km au sud-est de Mascara. Sa population est de 260 000 habitants en 2009.

Situation:
Les villes voisines sont Oran au nord, Saïda au sud, Tlemcen à l'ouest et enfn Aïn Témouchent au nord-ouest. Sidi Bel Abbès est à égale distance d'Oran et de Daya, de Tlemcen et de Mascara.

Relief, géologie, hydrographie:
La ville se déploie sur les rives de la Mekerra en arabe ﻭﺍﺩ مكرة, ancien nom local du Sig, et de l'oued Sarno. Elle se situe à 470 m d'altitude au centre d'une vaste plaine ondulée de 500 m d'altitude moyenne entre les monts de Tessala ou djebel Tessala au nord et le causse oranais ou monts de Daya au sud. La chaîne du Tessala la sépare des plaines de la Mleta et du Tlélat. À l'est une suite de hauteurs s'étendent jusqu'aux monts qui soutiennent les hauts plateaux alors qu'à l'ouest se trouvent les massifs de Tlemcen (Monts de Tlemcen) et d'Aïn-Témouchent (Djebel Seba Chioukh).

Le relief de l'Afrique du Nord est organisé en quatre chaînes de montagnes agencées parallèlement au littoral. Du Nord au Sud, on retrouve: l'Atlas tellien, l'Atlas plissé, l'Atlas tabulaire et l'Atlas saharien. Au milieu des chaînes précédentes se suivent du nord au sud : les basses plaines littorales, les plaines intérieures sub-littorales, et enfin les hautes plaines (appelées également Hauts Plateaux). Les basses plaines permettent un passage facile du Maroc à la Tunisie sans contrainte majeure en d'absence d'obstacles naturels aux envahisseurs de toutes les époques : Phéniciens, Romains, Vandales, Arabes, Turcs et Européens.

Les communications entre la côte méditerranéenne et le Sahara se heurtent aux massifs montagneux des chaînes successives de l'Atlas et ne peuvent s'effectuer que par les rares trouées naturelles de ces massifs. Ce sont ces passages qui ont été empruntés, au fil des siècles, et par les commerçants se rendant et revenant de l'Afrique Noire (Bled essoudân) et les nomades effectuant la transhumance d'été ("achaba") ou bien, lançant quelque razzia dans le Tell[2].

Les premières villes maghrébines sont fondées sur les sites stratégiques qui se trouvent aux croisements des voies de communications est-ouest et nord-sud par les Berbères, première population à s'être établie au Maghreb et plus tard par les conquérants romains et arabes. Parmi ces villes, on cite : Siga (près de Béni-Saf), Oran et Mostaganem, dans l'Ouest. Nédroma, Aïn-Témouchent, Hammam-Bou-Hadjar, Sainte-Barbe-du-Tlélat, Saint-Denis-du-Sig, Perrégaux et Relizane, sur la route des plaines et dans la région du Sud, on retrouve: Maghnia, Tlemcen, Mascara, Tiaret.

Quant à Sidi Bel Abbès, bien que le site soit stratégique puisqu'il permet le contrôle des nomades du sud venant dans le Tell et la route entre Mascara et Tlemcen, elle n'y est érigé qu'une forteresse à partir de 1835 par les militaires Français.


Histoire:
La petite région de Sidi Bel Abbès est depuis très longtemps le creuset d'une population aux mœurs sédentaires préoccupée d'agriculture et d'irrigations. Les terres berbères de la contrée du Tessala, dénommées Astasilis à l'époque romaine, puis judicieusement terres du blé par les Arabes pour qualifier leur fertilité, sont couvertes de ruines antiques.

Au XIe siècle, la région enregistre des mouvements de population considérables nés de la poussée des tribus Beni Hillal et de la domination des Almoravides. Au XVIe siècle, les Espagnols qui veulent s'implanter dans le pays sont repoussés à plusieurs reprises, après avoir été tenu en échec par de multiples attaques dans la région de Sidi Bel Abbès qui leur coûtent plus de 1000 soldats. Leur refuge Oran est pris d'assaut.

Sidi Bel Abbes el Bouzidi, le saint patron de la ville, est enterré sous l’ogive d’une humble koubba dans un angle de l’ex-rue du Marabout dans aux confins sud ouest du quartier populeux du Bario Alto, « barrianto », surplombant la Mekkera la route de Boussena menant à Sidi Lahcène par le Château Perrin. Curieusement les bélabésiens ignorent le plus souvent l’emplacement du mausolée. Ils le confondent avec l’oratoire construit à l’intérieur du cimetière.

Originaire de Yambo en Arabie, la famille de celui qui deviendra Sidi Bel Abbes est venu s’installer au Maghreb. Le grand-père El Bouzidi s’installa à Tlemcen et enseigna à la Medersa rattachée à Sidi Boumediene El Ghout. Le futur saint aurait peut-être suivi les trace de son grand père s’il n’avait reçu «la révélation d’aller enseigner les tribus errantes ». Son choix se porta sur les rives de l’oued Mekerra qu’occupaient de belliqueuses tribus. Après un sombre épisode avec ces dernières il prendra la fuite pour se réfugier à l’endroit même où il repose aujourd’hui. La légende veut qu’il se soit transformé en tourterelle pour échapper à ses poursuivants.

À la création du centre de colonisation, qui deviendra la cité, il sera Baptisé Sidi Bel Abbes. Si au début il n’y avait que quelques indigènes autour de la place forte, l’implantation de nombreux européen, motivée par la richesse des terres, drainant par là main d’œuvre autochtone ne va pas tarder.

Noir du Touat et du Gourara, berbères du Maroc et de l’Oranie, Hamianes, Kabyles, Mozabites, tlemcéniens, nédromis, Chéragas(habitants de l’est de l’Oranie autour de Mazouna et Relizane) vont se fixer chacun charriant sa culture et ses croyances. Sidi Bel Abbes ne tardera pas à cohabiter avec d’autres oualia.

En 1968 on pouvait encore effectuer la ziara en de nombreux mausolées. Les plus marquants sont les deux Sidi Abd El Kader l’un sis à « El Campo », le Camp des Spahis. le second sur une petite butte surplombant Gambetta, Sidi Amar originaire d’El Gaada tout près de Sidi Djillali. Au Campo Sidi Madjmaa El Soulah, Sidi Mohammed à El Graba, rue du Soudan. Sidi Yassine et Sidi Bouaaza El Gharbi au sud est de la ville. Sidi el Mokhtar au Faubourg Thiers et Sidi El Bachot à « caillasone », la Calle del Sol. Niché dans le parc communal Sidi Bensekrane est moins connu. À ces lieux dont le rite est attaché aux croyances musulmanes s’ajoutaient la petite chapelle de Sidi Aîssa à la rue Mazagran et Sidi Bicinti « Vicente » à l’intérieur du cimetière chrétien.

La plupart de ces lieux sacrés ont subi l’agression des hordes sauvages. À commencer par Sidi Bel Abbes qui a été plastiqué.


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